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BODDY BAG
27 avril 2010

LE LAC

C'est les premiers rayons de soleil printanier sur mon visage qui me sorti de ma sieste devenue habituelle depuis des mois.....En effet j'avai trop eu comme vision l'éclat pale des néons depuis tant de temps, que la caresse si douce du soleil était pour moi une chose que j'arrivai, que j'acceptai enfin....oui le temps s'était écoulé depuis le dernier « flash » que j'avais eu sur ce quai...j'étai passé par bien des sentiments plus ou moins durs contre moi....passant du « comment t'as pu te rater », a « pauvre conne », au refus complet de soins après quelques jours de coma...j'étais même passé par l'idée que dès que cela serait possible: » cette fois ci je me raterai pas »...Mais j'étai là au bord de ce lac depuis ma sortie de rééducation, enfin réadaptation de mon bras gauche, de mes doigts ..il m'était difficile à pressent de serrer contre moi ma gratte sans faire de fausses notes, même de ça je m'étai punie..mes peines, mes pleurs ne pouvaient plus être accompagnés par ces quelques accords ...alors je m'étai résigné a reprendre le piano pour mes compos...

L'ambiance si particulière de ce lac entouré, encerclé par des monts qui aimaient ce regarder au grès des heures de la journée dans le bleu profond de ces eaux, était devenue mon quotidien. Cette maison d'architecte mêlant le froid du béton brut et la chaleur du bois de différentes essences jusqu'au ponton « tombant » dans les ces eaux si calmes : Cette maison appartenait à Nic, femme que les années avaient burinées le visage mais qui restait charmant, elle avait bourlingué au quatre coins du monde car elle fut photographe de pub, j'aimai son calme, son regard bleu gris dont il restait tant de douceur, mais aussi de mélancolie sur un passé bien remplis : fêtes, aéroports,de capitales, de filles, d'amours....Elle paraissait si mondaine dans son allure, mais si douce et bienveillante dans son attitude. J'avai appris doucement a la comprendre dans ses silences, a l'apprécier dans ses gestes maternels envers moi, elle était devenue doucement avec le temps cette attention maternelle que je n'avais pas eu.

Nous passions nos journées ainsi, a contempler la grandeur de la nature, entrecoupé toujours par mes séances de kiné, dans ce jardin d'intérieur avec piscine chauffée qui grace a de grandes baies vitrées nous coupaient jamais avec cette nature grandiose, mais depuis quelques jours nous pouvions passer nonchalamment nos après midi sur ce ponton, Nic regardait souvent ces monts, me racontant telles ou telles courses qu'elle faisait jusqu'à peu. Jusqu'à cette mauvaise chute qui lui avait laisser comme stigmate, un légère boiterie qui l'empêcherait présent de monter difficilement quelques marches...alors quant a penser a une ballade  « hors sentiers battues » c'était devenu pour elle plus que de simples souvenirs, qui souvent étaient aussi pour elle amers.

Drôle de vies, nous nous connaissions pas mais quelques unes de nos connaissances étaient communes ! Et quant il fallut me trouver une « retraite  sécurisé » le réseau joua son rôle..c'était ainsi la « famille » ! Sophie était toujours mon agent, meme si je ne me produisé plus, elle etait resté mon « fidèle » agent, producteur, banquière, secretaire...bref meme si pendant un temps cela s'imposé, a present rien ne la retenait, car meme si j'etais vivante, je n'avais pas encore reussie a retrouver le goût, un but dans ma vie, j'arrivai depuis peu a recomposer, a me poser sur le piano, d'ailleurs Nic aimait prendre des photos de ces moments là, disons que nous trouvions chacune a ces moments là un but, un moment de grace..

Nic recevait pas mal de visites, j'arrivai souvent a m'éclipser trouvant le prétexte des plus facile : « je suis fatigué » car j'arrivai pas encore a trouver la force, l'intérêt de me retrouver « entouré », parler, sourire, même rire était pour moi surhumain encore, j'aimai être seule simplement, peut être par honte, par dégoût, peut être aussi pour pas croiser des personnes qui pouvaient être en contact avec Fred....je savais qu'elle était heureuse, que l'amour était revenu dans son cœur, après l'épreuve de Carla, mais je ne voulais pas savoir si elle avait des nouvelles de moi...surtout dans cet état physique et moral...il n'y avait que KD. Lang dont le dernier opus « waterless »sur mon MP3 dont sa voix si melodieuse m'aidait toujours a m'évader de ces pensés encore douloureuses.Je me sentais prisonniere de ce lieu, de mon handicap, ce carcan etait quasi quotidien, pas une journée passait sans que m'efleure ce « bad trip », sans  cette simple pensée : comment encore aimer ?

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