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BODDY BAG
13 septembre 2005

LE QUAI

Je me retrouvais dans la capitale pour quelques jours encore. Le temps de boucler le coté »administratif »… Je passa donc ces quelques jours a (re)voir ces personnes qui ont croisées mon chemin un instant dans ma vie. J’errais de bars en boites, de soirées mondaines en soirées défaites, de soirées entre amies a celles de connaissances d’une nuit…mais mon esprit était emprisonnée, congelé dans le regret, la déception d’avoir ratée par ma vie saltimbanque l’amour qui m’avait fait vibrer, redonner espoir, rallumer le feu, non j’avais pas eu cet « honneur », mais plustot le déshonneur, cette claque froide, cet uppercut qui vous met k.o pour un bout de temps.

Dernier jour : billet d’avion en poche, mes pas, mon inconscient me firent aller vers ces quais, le soleil était pale, mais ses rayons étaient assez chauds pour me faire rester un moment…là a attendre non pas que le soleil ce couche comme je pensais »innocemment » mais mes yeux scrutaient le bout de quai, ce bout de quai ou tout avait commencé il y a quelques mois auparavant : je t’attendais Fred ! Comme un dernier sursaut d’orgueil, comme si je ne voulais pas ouvrir les yeux après une nuit merveilleuse.

Je m’assie sur un banc, en encaissant cette évidence : je n’avais pas fait le deuil de toi !

Je me sentie vide, aspirée par je ne sais quels gouffres : mais pourtant j’avais bien l’impression que les paves contrent disait la loi physique primaire.

Mon regard était fixe et presque haineux envers ces couples d’amoureux qui flânaient, passant devant moi sans savoir que ce corps était en train de ce désintégrer pour en faire qu’une chimère.

En fouillant mes poches pour trouver mon paquet de cigarettes, je tombai en premier sur le billet d’avion…. J’en oublia l’envie de fumer en le regardant, c’était la première fois que je ressenti ça : alors que je parcourrais des yeux ce billet « de liberté » examinant chaque détails, mes mains n’avaient qu’une envie : le déchirer en mille morceaux et le jeter dans ce fleuve ! Si noir, tumultueux comme était mon esprit a cet instant. Oui j’avais la rage, contre moi, contre ma vie : contre la vie ! Contre l’amour : putain pouvoir destructeur !oui a ce moment la j’avais envie de virer ce putain de billet qui n’ait que la représentation de ton abandon ! Oui j’avais encore la possibilité de savoir ou tu étais, te rejoindre, même te supplier, oubliant « mes promesses », j’avais l’impression de foutre ma vie en l’air, d’abattre ma dernière carte, d’être au point de non retour d’un amour que j’avais par ma fierté, mon orgueil, j’avais laisser filer sans me, nous, laisser une chance ! Je n’en voulais tant, que mes pieds qui étaient si lourds quelques instants plustot, scellées dans ces paves, ce transformaient en soulier de Pégase, je voulais courir, fuir mais cette fois ci vers toi ! La rage au cœur, mais aussi vidées de mes incertitudes, mes peurs, je voulais t’aimer ! J’avais l’impression que tu étais ma dernière chance de donner tout le bonheur, l’amour qui me restée, j’aurais voulue courir, me teletransporter vers toi !

Le temps passa ainsi entre haine, rage, dégoût, passion, folie, et les rayons de soleil qui m’avaient donnés cette fièvre tombaient doucement, et en cette saison une chape de fraîcheur enveloppa mes épaules, me faisant vite revenir à la réalité ! C’etait une évidence : l’oublie était la seule chose de raisonnable !

Je me surprie a pleurer, pleurer a chaudes larmes un présent qui était déjà un passée pour toi, ma tête enfouie dans mes bras croisés sur mes genoux, combien de temps je resta la, a finir de tarir la fontaine de mon cœur ? Je ne sus. La seule chose qui me sortie de cette détresse ce fut un chien blanc et noir. Assis face a moi, il me regardait de ses yeux « compatissants », et quant je releva la tête il avança jusqu'à lécher mes larmes comme pour me faire oublier la dureté de l’Humain, il resta blotti dans mes bras un moment, jusqu’au moment ou je fut interpeller par le bruit de pas sur les paves : Le souffle court, affolée, hurlant le nom de son chien, il attendit ainsi que sa maîtresse arrive…. Dans ma détresse je crue que c’était toi. Mais quant cette silhouette qui se dessina maintenant a lumière artificielle des quais la belle ne se transformât pas…. elle s’arrêta devant moi, et bien qu’elle avait d’un sourire d’ange, elle partie avec son chien passant d’un corps a une ombre au loin jusqu'à la perdre de vue dans la nuit.

Quant a moi je ne leva remonta mon col, alluma une cigarette, fit sur ces paves encore quelques mètres, sans me retourner sur une blessure dont je s’avais qu’elle n’allait jamais, mais jamais, se refermer, saigner a tout jamais.

Et en posant mon pied sur le dernier paves de ce quai, je ne pu m’empêcher de dire a haute voix : je t’aime Fred a tout jamais ! Pointant mon 9mm sur ce cœur qui avait tant souffert.

Le coup me fit tomber a terre sentant ma vie s’en aller doucement, je me rappela une phrase de toi : « rappelles toi que je vois les même étoiles, même a des milliers de kilomètres de toi….. »

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