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BODDY BAG
15 avril 2005

Bad Days

Je me retrouvais une fois de plus sur la route, j’avais quittée Fred, par obligation plus que par raison, le seul choix que je pouvais faire c’était la direction que je pouvais prendre : redescendre vers le Rocher, ou repartir sur la capitale. Ce fut Sophie qui trancha par son appel : « Boddy j’ai des contrats, la saison va commencer il faut que je te voit », résignée, mais aussi soulagée quelque part d’avoir a faire quelques choses je pris la direction du nord.

Rien ne changé ici, les bureaux étaient une fourmière ou artistes en tout genre, photographes, journalistes, pigistes, attendaient plus ou moins dans un désordre bien orchestrée par Véro la secrétaire. L’avantage que j’avais sur ce « petit » monde c’était que j’avais juste a pousser la porte et dire : « elle est dispo Sophie ?! » et d’un petit geste du menton les portes du bureau de Sophie s’ouvraient.

Elle était la, derrière cet amas de dossiers, de bouts de papiers griffonnées a la hâte, son téléphone était un vrais arbres de noël : Il était plus facile de compter les lignes libres que celles en « appels » !.A mon entrée Sophie se leva et vient m’embrasser, ses cheveux bouclées qu’elle laisse au grés des humeurs libres ou tirés en  arrière qui dans ce cas fait ressortir ses jolies yeux marrons verts et son sourire (laissant entrevoir ce qu’on appelle « les dents de la chance ») charmeur. Sa voix est d’une douceur et posée qui contraste avec l’image de la « femme pressée ».A chaque visites que je fait je suis sous le charme, c’est peut être aussi pour cela que je lui refuse pas grand-chose, car financièrement par les divers placements, et les parts que j’ai dans des boites et hôtels sur les  deux continents me suffisent, j’ai la chance d’avoir double nationalité,et d’être résidente Monégasque (grâce a l’ « appuis » de la cadette des Grimaldi, il y a quelques années quant j’organisais les fonds sonores de ses défiles de mode, puis l’élaboration de son c.d, je ne vous en dirais pas plus mais ce fut et c’est toujours une bonne amie….), il n’y a que mes « cachets » touchés en France que je déclare, le reste est versé par le biais de sociétés diverses en Suisse.

Sophie est une fois de plus surbookée, mais bloque tous les appels pour que l’on puisse discuter tranquillement : moment privilégier.. Je me supprend chaque fois a « décrocher »  quelques instants, du ou des sujets de ma visite pour  regarder ses mains, admirer son sourire, plonger dans son décolleté, mais je reviens vites de mes songes par les deux photos posées sur son bureau, qui ont un angle de vue qui me font redescendre immédiatement sur terre : la photo de son mari et de son petit garçon. C’est vrais que ce ne serait pas la première hetero que je « détournerais » mais la, je sais que j’ai aucunes chances ! Pourtant…. hummm !

Voila plus d’une heure que je suis la, j’ai signée quelques contrats, qui me laisseront le temps de « balader » pour mes affaires. En partant Sophie me rappela qu’il y a une soirée importante dans 4 jours, avec tout le « gratin » et qu’elle comptait sur moi pour « assurer la promotion de tes affaires mais aussi de nos contrats ». J’aime pas ces soirées mondaines ou l’hypocrisie est l’arme favorite de tous ces journalistes du  gotha …mais c’est Sophie qui me le demande alors….en partant elle me pris la main et me dit deux mots sur Fred : « puisque tu est restée discrète sur ce qui ais arrivée, ne perds pas espoirs ***** (c’est la seule qui m’appelle par mon prénom), Fred est perturbée par tout ce qui ait arrivée, mais elle a des sentiments pour toi » je ne répondue rien, juste un sourire, peut être qu’elle attendait une réponse de ma part, mais a ce stade de désespoir intérieur je ne puis lui répondre,elle lâchat ma main doucement, et me donna rendez vous dans 4 jours.

Comme toujours je pris mes « quartiers » au même hôtel, le personnel, le voiturier, ainsi que le réceptionniste connaissaient mes « habitudes », j’allais pas bien, Fred me manquait : il fallait ce rendre a l’évidence. Et me retrouver ici dans cette ville ou quelques temps au paravent je l’avais retrouvée n’arrangé rien. Je demanda au groom de me porter 6 bouteilles de whisky de ma marque préférée, et de me déranger en aucuns cas, j’avais bien l’intention de ne sortir sur aucuns prétextes : j’avais pas le cœur a ça. Je pris une douche, me remplie un verre, par « habitude » je brancha la T.V sur une chaîne musicale étrangère pour pouvoir être au courant des « nouvelles tendances ».le temps passa ainsi….

Le jour faisait place a la nuit et inversement, je ne comptais plus les jours : en est ais je capable ? Mon cerveau était plus que noyé dans l’alcool, je savais que le groom passait régulièrement puisque il me laissait une assiette Anglaise, ou des repas froids, des fois je l’entendais entrer, des fois je ne voyais que le résultat de son passage. J’avais plus envie de rien, mon téléphone était coupé, ainsi que celui de la chambre.

La seule chose qui me faisait dire que les heures passaient c’était les bouteilles vides qui traînaient sur la table et au pied du lit.

Dans un demi –coma j’entendis une voix familière : c’était celle de Sophie, elle avait l’air en colère, et sans pouvoir vraiment répondre, ni bouger je sentie mon corps se soulever, être emportée par de bras puissants, ce parfum je le connaissais….je me retrouva dans la baignoire avec un jet d’eau froide en plein visage, un reste d’orgueil et de survie, fit me débattre et surtout ouvrir l’œil : Stephen ! C’étais Stephen qui était venue avec Sophie : « Alors Boddy, tu retrouves tes esprits ou je continue avec l’eau froide ? ». La seule chose que je pus lui dire a ce moment : « salop ! Arrêtes tes conneries je vais attraper la crève ! » »Et toi tu vas nous faire louper plus d’un contrat ! Sais –tu que dans 3 heures on a rendez-vous ? Et que le prince est décédé ? Et que ça fait 3 jours que j’essaye désespérément de te joindre !»Sa voix avait montée d’un ton… Je resta un instant tétanisée, pensant a sa cadette, Stephen me rassura en me disant qu’il avait fait le nécessaire en mon nom.

Stephen, mon conseiller financier, mon administrateur de biens, un vrai rapace dans les affaires, mon garde du corps, mon gogo-dancer, si ont devait mettre une « image » sur une « double personnalité » c’était bien lui ! Je pense que certain de ces clients seraient très étonnés de s’avoir qu’il est homo ! Pour l’instant il était la, assis au bord de la baignoire et je m’aperçu que ma chemise une fois mouillée était plus que transparente, je vit sourire Stephen qui compris mon embarras, et engagea la conversation sur tout un autre sujet tout en prenant soins d’ajouter de l’eau chaude pendant que j’entendais Sophie faire des allées et venues en conversant au téléphone… »Boddy, j’ai quelques choses d’important a te dire » Oops que vas-il encore m’annoncer : un nouveau crack boursier, le mauvais bilan d’une de mes affaires, qu’il a le Sida ?Après ce silence ou on a l’impression que tout peut arriver, il me dit simplement : « je vais me marier » je me redressa dans la baignoire m’enlaçant pour cacher ma poitrine qui sous l’effet du froid avait un effet  »sensuel » : « tu as viré ta cutis Stephen ?!! » « Non Boddy ça va pas la tête ! » ce qui eu pour effet de faire retomber mes bras ! « Non je me marie avec Julien dans deux mois » « Ahhh Julien ? je ne le connais pas » « non tu ne le connais pas parce que tu passes ton temps Boddy a fuir je ne sais quoi, et tu ne te préoccupes pas des personnes qui t’entourent , qui sont la, pour toi ta personne, ton humour, ta franchise,ta bonté, oui Boddy un jour il faudra que tu te poses, que tu regardes vraiment qui sont tes VRAIS ami(e) « devant cette déclaration/sermons, je ne sus que dire sauf que j’étais heureuse pour eux. Il m’annonça aussi qu’il allait avoir de hautes fonctions dans la Principauté, sans pour autant me lâcher dans les affaires, bien au contraire….

La conversation finie et devant les tremblements due au froid, Stephen me tendue une serviette, m’invitant a sortir de cette baignoire et de me préparer pour la soirée : « RDV la bas Boddy ! » me lachat-il en fermant la porte derrière lui.

J’arrivas devant la salles de réception, il y avait déjà un monde, certains photographes qui n’avaient pas reçue de cartons se contentaient des photos sur le perrons, jouant a cache cache avec la sécurité, j’avais mis mon flingue dans la boite a gant, je savais que j’en aurai pas l’utilité….Comme toujours quant on arrive dans la salles il y a toujours ces « vieilles perruches » qui vous scannérisent des pieds a la tête pour montrer qu’elle sont bien la. Je cherche du regard si je ne vois pas des visages connus pour pouvoir « m’introduire dans la soirée ». Un des serveurs passe : je prend un verre, mon regard est attirée par le décolleté plongeant jusqu’au creux des reins d’une belle brune, et pendant que je plonge mon regard sur ses reins et mes lèvres dans le verre, Stephen vient de susurrer que la belle n’est pas « libre », au même moment celle-ci ce retourne et nos regards se croisent : décidément elle aussi charmante de dos que de face ! Je lui sourie comme pour lui dire « bonsoir ».

Sophie nous rejoint, et après m’avoir remonter les bretelles, me rappelle qu’on est ici « pour le travail, alors du sérieux pas « de chasse » Boddy », je déambule entre ces gens qui me sourient, me dévisagent, certain(e)s sont content(ent) de me revoir….Stephen vient me rejoindre en me montrant discrètement un vieux messieurs, il se met dos a lui pour que je puisse le regarder tout en écoutant Stephen . « Tu vois ce bonhomme, son palace est à « prendre », pas d’héritiers, bon emplacements, quelques travaux de rénovations mais bons investissements, tu est partante ? » « Combien Stephen ? » « Donnes moi une de tes cartes je te met le montant de la proposition » il griffonna un chiffre, me tendie la carte « ouawooh t’ais fou Stephen ?! » « Non ! A nous deux on a largement le capital sans pour autant manger des pâtes tous les jours pendant 20 ans » « donc tu me propose une association ? » « Oui Boddy, 50/50 tu est ok ? » « Bon je lui glisse la carte avec ta proposition et on verras, j’ai toujours eu confiance en toi Stephen ». …je m’approcha du vieux bonhomme, me présenta, puis dans un moment ou son « petit comité » était plus préoccupé par le plateau de petit four qui passait a coté, je lui glissai ma carte dans sa poche extérieure en lui disant de réfléchir sur l’avenir….

La soirée se déroula ainsi pendant un moment, entre sourire de courtoisies, hypocrites, charmeurs, jusqu’au moment ou je tomba pile sur Edith. Toujours aussi mystérieuse, avec son regard bleu profond, ses mèches rebelles brunes, guitariste, productrice, elle fut a un moment mon amante, depuis elle ne peut s’empêcher de m’embrasser par un petit smack a chaque fois que l’on se croise, oh je ne dit pas que c’est déplaisant, mais peut-être étonnant si l’on ait accompagnée : mais c’est Edith et on la changera pas. Elle me parle de ses projets musicaux, me demande si j’ai un peut de temps a lui consacrer, pour lui faire les cordes sur sa prochaines produc’, l’aider aux mixages. Je lui répond que des qu’elle sera prête, qu’elle m’appelle je trouverais du temps pour elle, et oui son charisme m’a toujours envoûter en je ne peut pas lui dire non, quitte a faire un allé/retour dans la nuit… Aaaaahhhhh Edith….nous nous séparons comme toujours happée par d’autres, je ne sais quant je la reverrais, car je sais qu’elle a toujours des projets, mais souvent « oublie » ses promesses, elle est jeune, insouciante la vie la plus gâtée qu’égratignée, chance a elle.

Au grès de mes déplacements dans cette foule, je me retrouve au bar, pour une fois dans une soirée « hetero » il n’y a que des filles qui servent, et le sponsor a très bon goût pour leurs tenues de service, un vrai régal ! Le comptoir est un lieu très intéressant pour « glaner » des infos, car le plus part du temps les gens sont désinhibés et ne s’appercoivent pas qu’on peut les écouter, ça peut rendre « service » pour les affaires !

Ca faisait un moment que je traînais la, quant je m’aperçu que j’étais observée, je tourna la tête, elle était la, fumant sa cigarette avec classe, portant a ses lèvres une coupe de champagne avec sensualité. Elle me sourie et inclinant son verre en ma direction, je lui sourie replongeant mon regard dans mon verre qui commencer a avoir des signes de sécheresses, la Barmaid l’avais remarquée et remplie mon verre, lui demandant d’en faire de même pour la jolie Demoiselle au bout du comptoir. Elle comprie vite de qui je parlais, ce fut fait des qu’elle fini son verre. C’est a cet instant que j’entreprie de la rejoindre, elle me fixait comme si on avait rendez vous, un tabouret se libera, je m’assis a moitié pour pouvoir lui faire face, elle avait une classe qui démarqué par rapport a la moitié des gens de cette soirée, pourtant elle n’avait pas la même robe que la belle que j’avais aperçu en arrivant, en posant quelques questions déguisées, je compris qu’elle n’était pas une cover-girl, ni une de ces filles qui « chassent » les « fortunes diverses ». Elle avait un petit accent germanique, sans pour autant qu’il soit slave, me dit qu’elle avait une entreprise de publicité axés sur la mode, le nom me disait rien, mais les choses évolues tellement vite dans ce domaines. Je fut rassurée quant elle me fit comprendre qu’elle ne recherchait pas d’aventures a trois ou plus, comme souvent on peut rencontrer dans ces genres de soirées. Elle avait beaucoup d’humour, quant elle riait elle balancée sa tête en arrière, ce qui lui donnait encore plus de sensualité, a plusieurs reprise sa robe fourreau s’ouvrie sur une jambe parfaite, laissant deviner le porte jarretelles, elle était belle, je passait un excellent moment. La salles se vidait lentement, ainsi que le comptoir, j’étais arrivée a « oublier » un temps Fred, mais comme dans les contes, je sortie de mon rêve quant elle détourna le regard, je sentie d’un seul coup une certaine frayeur l’envahir : un type venait vers elle, il la pris fermement par le bras, la faisant presque basculer du tabouret, lui grognant : « allée on rentre ma belle », je ne pus rien faire, si se n’est que suivre un temps son regard, je crois qu’une larme coulait sur sa joie. Je fini mon verre, il était temps de rentrer, Stephen et Sophie étaient parties depuis un moment, le jour ne tarderait pas de lever : encore un Bad day venait de passer.

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